Je viens de finaliser avec mon équipe un de mes projets préférés jusqu’à présent: une émission de web radio. Nous avons travaillé en équipe de quatre sur un sujet au choix, dans notre cas l’écologie. Nous devions partir d’un point d’actualité pour créer une émission culturelle et éducative.
Mon équipe, baptisée Radio Miisic, a donc réalisé le pilote de Citoyens du Monde, une émission ayant pour objectif de discuter de sujets de société (écologie, économie, social…) et de donner aux auditeurs les moyens de s’impliquer directement dans ces causes, à leur échelle. Notre premier (et seul) épisode s’inspire des discours de Greta Thumberg, et fait découvrir à l’auditeur les causes les moins connues de la pollution, mais aussi donner des conseils concrets applicables au quotidien pour devenir des citoyens écoresponsables.
Durant ce projet, nous avons appris à écrire et parler comme à la radio, et à nous servir de matériel professionnel: l’IUT a mis à notre disposition un vrai studio d’enregistrement! Nous avons réalisé un micro-trottoir, et une interview par téléphone, encore des occasions de développer notre contact professionnel. Nous avons aussi créé un jingle d’introduction à partir de musiques libres de droit, et fait le sound-design de l’émission (bruitage, accompagnement musical, etc).
Pour écouter l’épisode, rendez-vous sur le SoundCloud de MMI Bordeaux! Si vous souhaitez lire le texte de l’émission sans tout écouter, vous pouvez le trouver ci-dessous.
En bonus: le logo que j’ai réalisé pour l’émission (il ne faisait pas partie du livrable, c’est une initiative personnelle) :
Citoyens du Monde – épisode pilote
Note: le nom du/de la rédacteur/trice est écrit au-dessus de chaque section; cela ne correspond pas forcément à la personne qui va lire ce texte.
(Zoé)
(Intro) A l’époque de la Cop 24, du vortex polaire et des grèves environnementales, le mot écologie est sur toutes les lèvres. Certains pensent que c’est la fin du monde, d’autres que c’est un nouveau départ, en tout cas tout le monde est d’accord : il faut faire quelque chose. Et si les politiciens se cachent derrière les grand discours et les promesses, c’est aujourd’hui aux citoyens du monde de reprendre les choses en main.
(Intro musicale)
(Elise)
Vous avez peut-être déjà entendu le nom de Greta Thunberg. En ce cas, cette jeune suédoise de 16 ans vous a sûrement touchés avec ses discours. Elle défend la lutte contre le réchauffement climatique, comme elle l’a fait lors de la COP 24 le 12 décembre 2018, mais également lors du forum économique mondial, le 23 janvier 2019.
(extrait de discours de Greta Thunberg)
Ces phrases chocs, adressées aux plus grands dirigeants et politiciens internationaux, ont fait réagir les médias du monde entier. Greta est récemment devenue une icône du combat contre le réchauffement climatique. Son but? Faire en sorte que les puissances mondiales prennent des mesures concrètes afin de limiter ce fléau.
L’intérêt de Greta pour la question du climat commence très jeune. Selon The Guardian, c’est à l’âge de 8 ans qu’elle entend parler pour la première fois du changement climatique. Elle se demande alors pourquoi personne ne parle de ce problème majeur, qui impacte notre présent comme notre futur. A l’école primaire, Greta accumule des connaissances sur le sujet dans tous les livres de science qu’elle trouve. Ses parents et elle adoptent un mode de vie plus sain. Ils ne mangent plus de viande, se déplacent à vélo ou en voiture électrique et n’utilisent pas l’avion. La famille a aussi son potager et s’est équipée de panneaux solaires.
Son combat pour la planète s’est intensifié suite à la canicule de l’été dernier en Suède. Ce dérèglement climatique est la preuve qu’un changement doit s’opérer rapidement. C’est une situation d’urgence mondiale. Pourtant, les responsables politiques n’ont pas l’air de s’y intéresser. L’accord de Paris sur le climat signé par 195 pays il y a quatre ans n’est pas en bonne voie d’être appliqué. Rappelons que cet accord sur le climat engage les signataires à maintenir le réchauffement planétaire largement en dessous de 2°C.
Pour provoquer une réaction, à la rentrée, Greta décide de ne plus aller en cours et de faire la “grève de l’école pour le climat”. (extrait de discours de Greta Thunberg) Elle s’assoit alors au pied du parlement suédois et distribue des tracts en espérant informer et faire réagir le plus grand nombre. Depuis les élections législatives de mi-septembre en Suède, la jeune fille est retournée à l’école mais continue de manifester ainsi tous les vendredis. Greta invite les étudiants du monde entier à en faire de même.
C’est ainsi que la grève de l’école prend une ampleur internationale. En Australie, en Europe et en Amérique du Nord, les mobilisations d’élèves se font de plus en plus en nombreuses. Il y a deux mois, de multiples marches pour le climat se sont déroulées dans tout le pays. Manifestations qui sont occultées par le mouvement des gilets jaunes, très présent dans tous les médias. Cependant, les écoliers français sont très peu nombreux à avoir participé à cette grève. Sur les réseaux sociaux les hashtags School Strikes For Climate, Fridays for Future, Youth For Climate soutiennent les évènements des jeunes. Ces derniers appellent à une grève scolaire mondiale le 15 mars 2019.
Quelques jours pour tard, c’est un autre collectif qui organise une action concrète : “L’affaire du siècle”. Elle regroupe un collectif d’avocats, d’associations et surtout une pétition soutenue par plus de 2 millions de Français. L’objectif ? “Assigner l’État français en justice devant le Tribunal administratif de Paris pour inaction face aux changements climatiques.”
Alors c’est maintenant à nous, citoyens du monde, de réparer les erreurs commises et d’agir pour la planète, en vue d’un meilleur futur.
(Zoé)
Les discours de Greta Thunberg appellent à l’action et à l’implication personnelle. Mais que pouvons-nous faire, concrètement, à notre échelle de citoyen?
En France, la consommation moyenne d’énergie est d’environ 4200 kWh par an et par foyer, nous dit l’INSEE. Cette énergie est majoritairement fournie par le secteur du nucléaire, qui représente 40% de la production électrique de la France, suivie de près par le pétrole, à 29 %, et le gaz, à 15%. Les énergies renouvelables, quant à elles, ne représentent qu’un petit 10% de la consommation française.
Tous ces chiffres sont connus du grand public, tout comme nous savons que les secteurs les plus voraces sont le transport et le résidentiel. Mais ce qui est moins connu, c’est la consommation d’énergie d’Internet. Certes, tout le monde sait qu’il s’agit d’un secteur très demandeur, et en expansion. Mais les chiffres restent flous, et Internet n’est pas sous la responsabilité d’un pays particulier. Mais justement, si Internet était un pays, il serait le troisième plus gros consommateur mondial, derrière la Chine et les Etats-Unis. D’après le chercheur Gerhard Fettweis, Internet représente 10 à 15% de la consommation d’électricité mondiale, c’est-à-dire 1500 TWh par an, autrement dit, l’équivalent de 100 centrales nucléaires. En comparaison, la France possède un total de 58 réacteurs. Cette consommation double tous les quatre ans. D’après Fettweis, d’ici 2030 le Web pourrait consommer autant que l’ensemble de la consommation mondiale en 2008, tous secteurs confondu. Et côté pollution, Internet émet 1,5 fois plus de CO2 que le transport aérien.
Mais alors, qu’est-ce qui demande autant d’énergie ? En grande majorité, ce sont les data-centers. Ce qu’on imagine comme des données intangibles et virtuelles sur le Cloud sont en fait des millions d’hectares de serveurs qui sont allumés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Chacun d’entre eux requiert autant d’énergie qu’une ville européenne de 30 000 habitants.
Mais la consommation d’énergie d’Internet est aussi composée de toutes les actions de ses milliards d’utilisateurs. L’envoi d’un email consomme 5 Wh, et émet 20g de CO2. Envoyer 20 emails par jour pendant un an pollue autant que de parcourir 1000 kilomètres en voiture. *bruits de clavier sur le texte* L’internaute moyen fait 2 à 3 recherches Google par jour, ce qui en un an, équivaut à une émission de 10kg de CO2. Et la grande gagnante des pratiques consommatrices d’énergie est le streaming. Un film classique de 720 pixels pèse environ 3Go. Pour le faire parvenir des data-centers à votre écran, il faut consommer 15,36 kWh, l’équivalent de 1000 ampoules basse-consommation allumées pendant une heure.
Face à ces chiffres monstrueux, il semble difficile de faire bouger les choses à notre échelle. Pourtant, en prenant de petites mesures pour réduire sa consommation personnelle, tout le monde peut aider à diminuer la consommation énergétique mondiale, et par la même occasion réduire sa facture d’électricité.
Il y a des bonnes pratiques que tout le monde connaît. Prendre les transports en commun ou le vélo plutôt que la voiture, acheter des fruits et légumes produits localement, toujours éteindre la lumière en sortant d’une pièce. Il existe encore des milliers d’autres habitudes que vous pouvez mettre en place pour réduire votre impact énergétique.
A la maison, utilisez des ampoules LED plutôt que des ampoules à incandescence. Elles consomment 75% d’énergie en moins !
Eteignez votre ordinateur plutôt que de le mettre en veille : ce mode consomme encore beaucoup d’énergie pour rien. Ce conseil est valable aussi pour beaucoup d’autres appareils qu’on a tous tendance à oublier : votre télé, votre micro-onde, votre imprimante. Une télé en veille consomme jusqu’à 4W. Si elle n’est allumée qu’une heure par jour, pour une consommation de 0,07kWh, pendant les 23h restantes elle consomme 0,09kWh. En la débranchant pendant la journée, vous supprimez plus de 50% de sa consommation !
Evitez d’imprimer si ce n’est pas strictement nécessaire. De nombreuses entreprises impriment leurs emails ou leurs mémos. C’est une pratique polluante et pourtant facile à éviter. Essayez aussi d’imprimer en recto-verso dès que c’est possible, pour utiliser moins de papier. La planète et votre porte-monnaie vous en remercieront.
Recyclez vos appareils électroniques. Plutôt que de finir dans une décharge, les produits toxiques seront éliminés par des installations spécialisées, et les éléments réutilisables seront collectés pour éviter de gaspiller de la matière première.
Si vous vous installez dans un nouveau logement, assurez-vous d’avoir une isolation sans faille. Le chauffage et la climatisation sont ce qui consomme le plus d’énergie dans une maison. Mais ils peuvent être contournés facilement en mettant en place une isolation efficace.
Sur Internet, choisissez un navigateur consommant moins d’énergie : Google Chrome n’est pas la seule option disponible. Limitez le nombre de recherches, et dès que possible tapez directement l’adresse du site que vous voulez visiter. Cela demande à la fois moins de temps et moins d’énergie.
Videz votre boite mail de tous les emails lus, ils libéreront de la place sur le Cloud. Désabonnez-vous de toutes newsletters inutiles et bloquez le spam, pour limiter le trafic. Compressez vos pièces jointes, et lorsque c’est possible remplacez-les par un lien hypertexte. Et dernièrement, limitez le nombre de destinataires.
Mais la consommation d’électricité n’est pas le seul problème. La pollution, à la fois de l’air, du sol et des eaux, est également un enjeu majeur dans la protection de l’environnement. Et elle est présente au cœur de nos vies.
(Amaury)
Il y a de forte chance pour que vous adoriez le chocolat, le sucre et le café mais en réalité, ces aliments sont des véritables catastrophes pour l’environnement. Leurs productions sont à l’origine de la déforestation, contribue à l’érosion des sols et détruisent des habitats riches en vie animale. La viande industrielle n’est pas épargnée. Selon l’ERSE, elle représente la pire empreinte carbone possible et est extrêmement nocive pour l’environnement. L’élevage de bétail participe grandement à la production de gaz à effet de serre, demande des quantités démesurées en eau et en soja. Plante qui fait parler d’elle, car elle est responsable de déforestation et de pollution chimique locale. Les solutions à adopter seraient dans un premier temps de réduire votre consommation de ces produits qui impactent grandement l’environnement. Puis finir par peut-être les supprimer complètement de votre quotidien.
(micro-trottoir)
Avez-vous entendu parler du septième continent ? En plein milieu de l’Océan Pacifique se niche un amas de plastique d’1 million 600 milles kilomètres carrés qui ne cesse de grandir.
Selon l’étude de l’organisation Ocean Cleanup publiée dans la revue Scientific Reports, il serait constitué de plus de 1 800 milliards de déchets. Ce phénomène dérègle notre environnement et notre vie quotidienne. Il est donc urgent d’agir sur notre consommation. Les mouvements “zéro déchets” se sont développés ces dernières années. Toute cette masse de plastique mettra une éternité avant de disparaître surtout si nous l’alimentons continuellement. Elle se désagrège très lentement et toute la biodiversité en pâtit. En effet, diverses espèces meurent en s’étouffant avec du plastique. Certaines en absorbent puis elles finissent dans nos assiettes pour enfin, nous contaminer. Des mesures sont toutefois prises afin de réduire ce phénomène. L’Union Européenne va, d’ici 2021 progressivement interdire les plastiques à utilisation unique comme par exemple les pailles et les gobelets en plastique mais cela ne suffit pas. C’est à nous de faire attention lors de l’achat de produit alimentaire. Nous devons privilégier les produits à faible packaging ou utilisant des biomatériaux. Ici nous vous parlons seulement de la pollution des océans mais elle est également bien présente sur la terre ferme. Nous pouvons tous agir pour diminuer la quantité des déchets sur terre. La bonne solution à adopter lorsque vos villes ou villages vous le permettent, c’est d’aller acheter vos produits alimentaires à la source, dans les regroupements de petits producteurs locaux. Vous évitez ainsi des emballages inutiles dont les grandes surfaces abusent et les nombreux transports qui polluent énormément. Et que dire des produits qui traversent le monde par avions ou bateaux ? La proximité vous livre donc un regard plus juste sur les produits que vous achetez. Vous pouvez ainsi profiter de fruits et légumes de saison et voir d’où viennent vos produits.
Vous pouvez acheter des produits bio, ils sont meilleurs pour votre santé et votre bien-être. 70 % des Français consomment régulièrement des produits bio. Une très bonne chose car selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, manger régulièrement des produits bio diminue de 25% les risques de développer des cancers. Les aliments bio sont vraiment à privilégier pour une hygiène de vie saine. Les produits bio sont cultivés de manière saine sans l’utilisation de pesticides. Selon l’étude NutriNet-Santé mené par le “British Journal of Nutrition” en février 2017, consommer régulièrement des aliments issus de l’agriculture biologique réduirait de 31% les risques d’obésité.
Les produits bio ne sont pas tous bon pour la santé. Il faut quand même veiller à prendre quelques précautions. Notamment avec certains aliments comme les biscuits, chips, pâtes à tartiner et autres plats cuisiner labellisé AB. Ils sont tout sauf diététiques car bien trop chargés en sucre et en graisse. Ils augmentent donc les risques liés au surpoids et peuvent déclencher du diabète. Mais n’oubliez pas que cela n’est pas juste lié au fait que ces produits soient bio. Les mêmes aliments non-bio peuvent également provoquer ces mêmes risques.
Attention, les produits bios en plus d’être plus cher sont moins rentables. En effet les cultures sont plus sensibles aux maladies en raison de la non-utilisation d’engrais et de pesticides chimiques. Les pertes sont d’autant plus présentes et il faut donc augmenter les surfaces à cultiver pour avoir un bon rendement. Mais cette absence de pesticides aide les sols à se renouveler et permet à la biodiversité de continuer d’exister. Ne faudrait-il pas avantager la conservation de l’écosystème au détriment de quelques pertes ?
Nous vous conseillons de favoriser les aliments bios qui sont plus respectueux de l’environnement mais aussi plus respectueux pour vous.
(Naomi)
La consommation alimentaire est une nécessité. Il existe pourtant une autre industrie très polluante, où vous et moi sommes aussi acteurs…
Les vêtements sont partie intégrante de notre identité sociale. Dis-moi ce que tu portes, je te dirais comment tu pollues.
Saviez-vous que la mode est après les hydrocarbures, l’industrie la plus polluante au monde ?
Les impacts de cette industrie sur l’environnement se déclinent sur plusieurs niveaux, de la production textile jusqu’à la destruction du vêtement. Dès la culture des matières premières, l’élevage et l’extraction du pétrole pour obtenir les divers tissus cette industrie pollue.
Les vêtements en fibres synthétiques et de ce fait artificielles représentent la plus grande part du marché avec 58%. Et pourtant, ces fibres sont les plus nocives pour la planète et la santé. Elles sont non biodégradables et leur processus de production augmentent l’effet de serre et détruit l’environnement. Ces fibres, une fois portées, peuvent provoquer diverses réactions comme développer des allergies voire engendrer la stérilité. Des problèmes de santé qui sont dus à l’utilisation entre autres de colorants, de composés organiques synthétiques comme le nonylphénol, de métaux lourds et même de la phtalates qui sont des perturbateurs endocriniens.
Malheureusement, le coton, une plante fragile et gourmande en eau, est la culture la plus polluante au monde. Entre pesticides, produits défoliants et coton OGM, la fibre naturelle la plus utilisée n’est plus si naturelle que ça.
La production de matières animales n’est pas en reste. Bien que la laine soit réutilisable, recyclable et biodégradable (si elle n’a pas été teinte), il faut énormément de ressources naturelles pour prendre soin des animaux. Le lavage de la laine et son traitement nécessitent énormément d’eau (12 litres pour 1 kg de laine brut) et plein de produits polluants qui sont difficilement filtrés.
La pollution ne s’arrête pas là. Il ya 400 milliards de mètres carrés de tissu produits chaque année dans le monde et environ 60 milliards de mètres carrés sont perdus lors de la découpe des vêtements, selon le journal Le Monde. Nombre de chutes sont délaissés dans les décharges asiatiques et ne seront ni utilisés, ni recyclés. Pourquoi tant de tissus sont perdus lors de la conception des patrons ? Malgré les logiciels d’optimisation de patronage, les chutes persistent. La source du problème remonte à l’enseignement de techniques de patronage, présentés comme inchangeables. Pourtant il existe une alternative, appelé “Zero Waste Fashion Design” ou en français (design de mode zéro gaspillage).
Nous en discuterons dans quelques minutes avec Mylène L’Orguilloux, Zéro Waste Fashion Designer et porteuse du projet MILAN AV-JC avec qui nous parlerons plus en détails de cette philosophie design zéro déchet.
Le vêtement pollue toute sa vie. Lorsque nous lavons nos vêtements fabriqués à partir de fibres synthétiques, des microfibres plastiques sont évacuées dans les eaux usées. Les stations d’épurations sont incapables de les filtrer et se retrouvent inévitablement dans nos cours d’eaux.
Comment pouvons-nous à notre échelle faire de meilleurs choix et soutenir la protection de l’environnement ?
La première étape est de ne plus acheter des marques dites “fast-fashion” comme Zara, H&M, Uniqlo. Ce sont des produits pas chers, de mauvaise qualité, polluants et encore moins éthiques.
Il existe des applications mobiles comme Good On You qui permettent de connaître les marques alternatives. Good on you réunit les informations des marques existantes et les note selon leur choix et leur relation avec les employés de toute la chaîne de production, leur impact environnemental et l’utilisation de matières animales. L’acheteur sait d’où viennent les ressources et qui les fabrique. Il peut ainsi soutenir ses convictions en évitant le greenwashing, un procédé de marketing dont le but est de donner une image éco-responsable à une organisation ou marque.
Privilégier la qualité à la quantité est le pilier fondamental pour stopper la surconsommation et ainsi réduire la pollution.
Pourquoi ne pas acheter des vêtements de seconde-main ? Déjà produits et souvent moins chers, ils peuvent facilement avoir une nouvelle vie.
Il existe aussi de plus en plus de marques à développement durable comme les marques françaises VEJA ou EKYOG. Veja propose une gamme tendance de baskets vegan et éthique. Ils n’utilisent pas de matières animales mais principalement du coton biologique, des bouteilles en plastique recyclés, du C.W.L (une matière biodégradable fabriquée à partir de déchets de maïs issu de l’industrie alimentaire et de polyuréthane) et du caoutchouc sauvage. Quant à la marque de prêt-à-porter écoresponsable et éthique EKYOG, elle sélectionne des fibres naturelles, biologiques ou recyclées, en privilégiant les fibres à faible impact écologique. Leur coton biologique est certifié GOTS. Et Ekyog s’interdit d’utiliser toutes substances toxiques ou nocives lors de l’élaboration des modèles.
S’habiller en prenant compte des enjeux environnementaux est devenu beaucoup plus simple ! Le choix des marques écoresponsables est vaste. Pourquoi ne pas aussi soutenir les designers zero waste ?
Nous rencontrons maintenant Mylène L’Orguilloux, Zéro Waste Fashion Designer et porteuse du projet de recherche et développement MILAN AV-JC sur le zero waste design. Entendez par là, design zéro gaspillage. Nous allons parler de zero waste mais aussi pourquoi et comment il est appliqué dans le design de mode en particulier.
(Questions de l’interview)
Bonjour Mylène, vous êtes modéliste textile spécialisée en Conception Assistée par Ordinateur. Un modéliste est chargé de créer les patrons d’un vêtement. C’est en novembre 2016 que vous avez lancé le projet de recherche MILAN AV-JC en zero waste design. En quoi consiste le zero waste ?
Comment s’applique le zero waste dans la mode ?
Comment cette technique se place-t-elle par rapport aux méthodes habituelles de modélisme ?
Vous êtes administratrice du groupe facebook Zero Waste Fashion Design Initiative, comment évolue l’intérêt de la communauté/public/designer pour le zero waste ?
Pensez-vous que le zero waste est compatible avec l’industrie de la mode à grande échelle ?
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous spécialiser dans la mode zero waste ?
Est-ce que vous appliquez cette philosophie dans votre vie quotidienne ?
Quel conseil donneriez-vous à nos auditeurs pour limiter leur impact sur l’environnement ? Avez-vous une dernière chose à ajouter ?
(Zoé)
Les modes de vie du 21e siècle sont tous, à un certain niveau, générateurs de pollution. C’est la triste vérité: la vie moderne n’a jamais autant abîmé la planète. Mais il existe pourtant des dizaines d’alternatives, que tout le monde, à son échelle, peut mettre en pratique dans sa vie de tous les jours. Nous oublions souvent que l’océan est fait de gouttes d’eau. Et si toutes nos actions combinées peuvent menacer l’environnement, elles peuvent aussi le sauver. En reprenant les choses en main, nous pouvons inverser le changement et avancer dans la bonne direction.