(Scrollez en bas de la page pour voir les réalisations!)

Le projet scolaire qui vient de s’achever n’avait rien d’ordinaire. Cette semaine avait pour thème les fake news, mais portait en réalité sur des thèmes beaucoup plus vastes: la communication de masse, la gestion de crise… Et pour nous mettre dans un contexte professionnel, l’IUT a organisé un jeu de rôle grandeur nature. Cette semaine, nous avons donc participé à la campagne présidentielle de Floribia, un pays fictif d’Amérique du Sud.

Le contexte était assez simple. Floribia est une grande puissance économique, avec de nombreuses ressources naturelles et un système politique similaire aux pays européens. On nous a fourni une liste d’événements marquants de l’histoire du pays, les lois et réformes récentes, les ressources locales, et on nous a séparé en six groupes: trois partis, deux syndicats et un média. Chaque groupe avait pour tache de choisir son nom, logo et slogan, son identité politique, et de mettre en place sa campagne en réagissant à celle des autres groupes.

Les trois partis étaient: la Droite Imprévisible Floribienne (DIF), le parti sortant et majoritaire; l’Union Solidaire Socialiste Floribienne (USSF), le parti opposant historique; et la Papaye Révoltée (LPR), le parti émergeant et novateur, dont j’étais membre. Les deux syndicats était: le Réseau d’Investissement Capitalo-Humaniste (RICH), le syndicat des patrons, et Nosotros, le syndicat des ouvriers. Le groupe média s’appelait la Presse De Floribia (PDF).

Des alliances se sont très rapidement formées entre DIF et RICH, et entre USSF et Nosotros; le parti LPR restant seul pour faire sa campagne.

Mon groupe a décidé de prendre le parti de la nouveauté et de l’innovation, et nous avons basé notre campagne sur un changement de constitution. Notre idée était de créer un gouvernement par conseil plutôt que dirigé par une seule personne, et d’imposer une grande transparence des politiciens. Pour mettre en pratique ce choix, nous avons nommé deux co-présidents du parti au lieu d’un: moi-même et un de mes camarades, pour mieux représenter la parité et la diversité du pays. L’objectif était de se démarquer des deux autres partis, qui étaient trop occupés à se battre entre eux à coup de fake news et de scoops.

Nous avons commencé par définir notre ligne politique et trouver un nom à notre parti (la Papaye fait référence à des événements historiques du pays), puis nous avons créé un logo et des affiches de campagne.

Le premier jour, nous avons eu un cours de psycho-sociologie sur la rumeur, comment elle se créé, comment elle se répand, comment on la combat; et un cours sur l’artivisme et le pouvoir des images. Le livrable du premier jour était ces documents (logo, slogan et affiches), ainsi qu’un spot audio de 30 secondes destiné à la radio pour présenter notre parti. A ce stade du projet, chaque groupe essayait d’en dévoiler le moins possible sur son programme et ses intentions, pour éviter de se faire voler des idées par les autres groupes.

Le deuxième jour, nous avons eu un cours détaillé sur la gestion de crise, en entreprise comme en politique. Nous avons abordé les différents types de crises, les stades d’une crise (des éléments annonciateurs à la résolution), les acteurs, comment former une cellule de crise, et comment utiliser cette cellule pour réagir à tous les types d’incidents. Et sans grande surprise, à la fin du cours nous avons reçu une nouvelle impactante pour la campagne, qui nous ferait mettre en pratique nos nouvelles compétences. Des membres du parti DIF et du syndicat RICH étaient accusés de délit d’initiés dans une OPA d’une grande entreprise floribienne. L’après-midi a donc été dédiée à former notre cellule de crise (attribution des rôles, décision de la marche à suivre, prévision d’autres types de crise…), et à l’écriture d’un article pour la presse pour prendre position face à la nouvelle. La DIF et les RICH ont démenti, tandis que l’USSF et mon parti LPR utilisaient cette opportunité pour dénoncer la corruption de nos opposants et mettre en avant notre programme et nos réformes sur le sujet. Les articles ont ensuite été publiés en ligne par le journal PDF.

Le troisième jour, nous avons appris à gérer les conférences de presse, et les communiqués ou dossiers de presse qui vont avec. Cela était surtout en vue du débat du lendemain, puisque nous avions déjà rédigé nos articles la veille. Nous avons appris la meilleure manière de présenter un projet, comment répondre aux journalistes, comment prévoir leurs questions, et comment mener la discussion dans la direction voulue sans éviter les questions. L’après-midi, nous devions tourner notre clip de campagne, mais malheureusement la plupart des élèves de mon groupe avaient des empêchements. Nous avons donc tourné et monté un clip rapide et peu travaillé, par manque de temps, mais cela nous a néanmoins donné une occasion d’étudier de vrais clips de campagne pour en extraire les structures.

Le dernier jour du projet consistait en un débat et un vote final. Étant la candidate de mon parti (avec mon collègue), c’était moi qui devait le représenter lors du débat; j’ai donc passé la matinée à me renseigner sur mes concurrents (via leur Facebook et leur Twitter), et à structurer le programme de mon équipe. L’après-midi, nous avons présenté nos clips de campagne aux étudiants de première année, pour introduire le débat. Le débat a surtout été un combat verbal entre les deux partis principaux, la DIF et l’USSF. J’ai essayé de promouvoir le programme de LPR mais sans grand succès, j’ai donc changé de stratégie vers la moitié du débat pour attaquer également mes opposants. Malheureusement mon co-président n’a pas vraiment pris part au débat et m’a laissé faire le travail seule, alors que les deux partis avaient un représentant des syndicats à leurs côtés. Les questions des journalistes de la PDF étaient assez honnêtes et prévisibles, et ils n’ont pas posé de questions piège.

Le résultat du vote a porté la DIF au pouvoir. C’était prévisible; il était clair que dans le contexte de ce jeu de rôle, les 1e années n’allaient pas voter pour le meilleur programme, mais pour le candidat qui les avait fait le plus rire. Néanmoins, vote ou pas, ce débat a été une expérience très intéressante et utile, car je n’ai pas souvent l’occasion de m’exprimer en public dans une situation aussi peu planifiable et qui requiert autant d’improvisation et de répartie.

Vous trouverez ci-dessous les différentes créations du groupe La Papaye Révoltée. L’orientation politique du parti et son identité ont été déterminée en brainstorming par l’ensemble du groupe; les créations ont été réparties entre les différents membres, et je me suis occupée de l’ensemble des contenus rédactionnels (spot radio, article de presse, communiqué de presse, discours du clip de campagne).

Réalisations finales

Logo et affiches de campagne:

📢 Spot radio de présentation du parti:

📰 Article de presse suite à la crise impliquant le parti DIF et le syndicat RICH

📰 Communiqué de presse

🎬 Clip de campagne: